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Visions d'Afrique (le continent sous le regard des enfants)


Deux jeunes Français (Carole Smadja et Henry Leturc), après des séjours individuels en Afrique et des appréciations personnelles par rapport à ce qu’ils avaient lu et entendu auparavant de ce continent et de son peuple, se sont donnés comme objectif de découvrir et de faire découvrir autre chose de plus réel. Ils ont initié un projet qui a eu comme objectif de présenter une partie de l’Afrique par ses enfants.
Partis de Paris en décembre 2003, ils sont arrivés par voiture et par la Mauritanie au Sénégal où ils sont restés trois mois. Pendant ce temps, ils ont habité Mbarigo où ils ont tout partagé et vécu avec les habitants. Avec l’Ademba, l’APE et l’équipe pédagogique, ils ont travaillé avec deux classes de l’école primaire de Mbarigo (CM, CE). Ils ont initié les élèves à la photographie et au dessin de leur milieu, leur faisant présenter leur village, leur environnement, leur culture, leurs coutumes, leur alimentation, leurs jeux, leurs occupations quotidiennes, les travaux des adultes, leur religion, ….

A la fin de leur séjour à MBarigo, les dirigeants du projet Unitère ont organisé une journée de restitution pendant laquelle ils ont invité la population de MBarigo, l’équipe pédagogique et les villages voisins à découvrir, à l’occasion d’un sympathique pot, une exposition photographique et de dessins des élèves sur divers thèmes auxquels ils se sont exprimés, à savoir :

Par la suite, un bilan a été fait, des leçons ont été tirées. La population de MBarigo, l’équipe pédagogique et les invités ont manifesté une satisfaction totale sur le résultat obtenu.

Les photos et les dessins réalisés sont disponibles à MBarigo, sous forme d’archives consultables en exposition comme lors des journées « portes ouvertes » des 8 et 9 mai 2004.

Après le Sénégal, Carole et Henri se sont rendus au Burkina-Faso où ils se sont installés dans le village de Sakoula et ont travaillé avec l’école de ce village situé à proximité de Ouagadougou, en collaboration avec le Directeur de l’école (Paul Ouédraogo) et l’équipe pédagogique. Les élèves de la classe de CM1 ont été formés à la photographie comme ceux de la classe de CE2 de MBarigo.
Les enfants de Sakoula ont pu découvrir les photos des enfants de MBarigo et les enfants de Mbarigo ont par la suite apprécié les photos des enfants de Sakoula.

A partir de ce moment, la première phase du projet s’est réalisée : l’initiation à la photographie permettant aux enfants de parler de leur vie et de découvrir la vie d’autres enfants en Afrique.
Ensuite, les initiateurs ont proposé des pistes pour les suites possibles de ce premier volet du projet :
Au sein de chaque école (MBarigo et Sakoula), les enseignants peuvent utiliser ces supports photographiques pour aller plus loin dans la réflexion et l’expression des enfants sur leur vie dans leur village sur les mêmes thèmes que ceux évoqués lors de leur exposition photo (ma vie à l’école, les jeux, la cuisine, les paysages, les animaux,…) et la poursuite de séances de dessin permettant également aux enfants de parler de leur vie mais cette fois à travers un support illustré. Par ailleurs, à l’initiative des enseignants des classes concernées, les enfants pourraient rédiger de petits textes sur le thème « ma vie ici et la vie des enfants de l’autre village » pour que les enfants arrivent à se poser les questions suivantes : qu’est ce qui est pareil entre la vie des enfants de Sakoula et de Mbarigo, qu’est ce qui est différent ?

A la suite ou parallèlement à ce travail au sein de chaque école, une correspondance entre les enfants des deux écoles pourrait répondre à différents objectifs :
Permettre aux enseignants des deux écoles et aux personnes du village voulant s’impliquer dans le projet d’échanger, interagir et apprendre mutuellement en travaillant avec des personnes d’un autre pays africain, soumis à des problèmes éducatifs et culturels communs ;
Permettre aux enfants des deux villages de s’ouvrir sur un autre pays que le leur, de découvrir d’autres enfants, d’autres modes de vie et lier de nouvelles amitiés ;
Au niveau pédagogique, l’exercice d’une correspondance régulière entre les enfants permettrait de faire progresser les enfants en expression écrite et lecture tout en leur faisant faire un exercice qui leur plait. Cela permet aussi d’approfondir le travail initié avec les photos de valorisation de leurs villages (en écrivant à leurs correspondants ce qu’ils font au village) et d’ouverture sur un autre village (en lisant ce que leur racontent leurs correspondants).

Conclusions

Les initiateurs ont été jusqu’au bout de la première étape qui ne pouvait aboutir sans eux et en sont arrivés à la phase qui est plutôt dépendante des partenaires africains. Ils sont ensuite disposés à donner le coup de main qu’il faut pour le démarrage des échanges entre les deux écoles et les modalités nécessaires. Ils ont aussi donné leur accord pour s’impliquer avec nous dans cette phase du projet.
De notre côté, de concert avec l’équipe pédagogique et le bureau de l’Association des Parents d’Elèves (APE), nous avons répondu favorablement et attendons la réaction de nos amis Burkinabés.
Aucune réaction n’a malheureusement été obtenue de nos compatriotes Burkinabés malgré notre insistance et celle de Carole Smadja. Il se peut que le Directeur de l’école de Sakoula soit affecté ailleurs sans laisser au préalable des instructions qui auraient permis à son successeur de poursuivre les échanges. Cela nous conforte dans l’idée que les villages doivent s’impliquer d’avantage dans la vie de leurs écoles en travaillant en étroite collaboration avec les équipes pédagogiques qui sont constituées de fonctionnaires dont la mobilité dépend des autorités de l’Education Nationale.
A MBarigo, l’APE et le CGE, sous la direction de l’ADEMBA, travaillent en étroite collaboration avec l’équipe pédagogique, ce qui nous permet de poursuivre autant que nécessaire les projets d’échange établis par l’école de MBarigo.


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